Alors que l’été s’achève, la première partie de l’année n’a pas été avare en hits sur consoles et PC. Voici les meilleurs jeux à découvrir. Ce top sera mis à jour régulièrement tout au long de l’année.
The last of US Part II
Sept ans que les joueurs attendaient la suite des aventures d’Ellie et Joël. Autant dire que The Last of us Part II était sans doute LE jeu, avec Cyberpunk 2077, le plus attendu de l’année.
Dans un monde post-apocalyptique ravagé par une mystérieuse épidémie qui transforme les humains en créatures sanguinaires, Ellie et Joël vivent en communauté dans une petite ville fortifiée, baptisée Jackson. Point de départ de cette aventure très écrite et très cinématographique à l’instar du premier opus. Tout comme The Walking Dead, ces espèces de morts-vivants ne sont que le prétexte à parler des hommes et des femmes, des relations entre les individus dans un monde dévasté.
«En surface, c’est une simple « histoire de vengeance » mais lorsque vous plongerez dans le jeu, des thèmes plus profonds émergeront, explique Neil Druckmann, le réalisateur du jeu. C’est une histoire de tribalisme, de la façon dont nous dénigrons et déshumanisons ceux de l’extérieur». Sur le mode du survival horror, Naughty Dog livre avec The Last of Us Part II, une aventure à la fois violente et humaniste dont on ressort à la fois sonné et fasciné. Si le jeu souffre de nombreux défauts (avec des phases d’action répétitives et se révèle poussif dans sa seconde partie), il reste à l’heure actuelle l’un des titres les plus forts et poignants du moment.
Persona 5 : Royal
Considéré comme le meilleur J-RPG (jeu de rôle japonais) des années 2010, Persona 5 entend rester sur son trône en s’offrant un retour avec une version augmentée estampillée : «Royal». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cet ajout n’est pas exagéré. Plus riche en contenu, textes entièrement traduits dans la langue de Molière (Persona 5 était sous-titré anglais), quêtes supplémentaires et nouveaux personnages, cette nouvelle version dispose de véritables arguments propres à séduire un nouveau public, tout en restant suffisamment nourri pour remotiver celles et ceux qui avaient terminés la version originale.
Ce Persona 5 Royal s’affiche comme un vrai jeu à part entière et corrige de nombreux défauts. A commencer par un léger lifting HD des graphismes qui tirent meilleur partie du potentiel de la PS4. L’ajout de nombreuses scènes et de surprises que l’on remarque dès le début du jeu (pour celles et ceux qui ont déjà joué à la version précédente), des nouveaux Persona y font leur apparition, tandis qu’un nouveau quartier de Tokyo est à visiter. Surtout, Atlus ajoute de nouveaux protagonistes et un nouveau visage à la petite troupe des Voleurs fantômes, en la personne de Kasumi.
Teinté de fantasy contemporaine, Persona 5 Royal décrit -avec audace et style- le quotidien d’un adolescent accro aux univers parallèles et en quête d’identité. Si Persona 5 était déjà un chef-d’œuvre, cette version Royal le sublime.
Animal Crossing : New Horizons
Qui ne rêve pas, surtout en ce moment, de partir vivre sur une île déserte ? C’est le voyage que propose ce tout nouvel Animal Crossing : New Horizons, titre phare dans la galaxie Nintendo, disponible sur Switch. Ce simulateur de vie commence alors que l’on pose ses valises sur une île paisible et presque déserte, mais déjà quelques autres voyageurs nous accompagnent. On va donc ici commencer par installer sa tente et apprendre le b-a-ba de la survie en milieu, non pas hostile, mais paradisiaque. Tout un concept à des années lumières de l’âpreté d’un Koh Lanta.
Reste qu’on se prend rapidement au jeu. Il y a toujours une ressource à collecter, un service à rendre à l’un de ces gentils habitants, un objet à crafter… Le tout dans un monde sans arme ni haine ni violence mais avec Nook Miles et Clochettes. On s’interrogerait presque sur la portée philosophique de cette aventure ou les échanges commerciaux remplacent la distribution de mornifles à son prochain. Peut-être la clé du succès de la série Animal Crossing, qui semble être en fin de compte très en phase avec notre époque (et notre géographie).
Animal Crossing : New Horizons, Nintendo, sur Switch.
Crusader kings III
Il peut paraître étonnant de découvrir un jeu mêlant gestion, stratégie et RPG aussi haut dans ce classement. Et pourtant, Crusader Kings III compte parmi les chefs d’œuvres du genre. Alors que beaucoup d’amateurs de Game of Thrones gardent en tête les intrigues machiavéliques de son récit, il ne s’agit là que de jeux d’enfants comparés aux conquêtes qui vous attendent dans le nouveau joyau de Paradox Interactive. Un titre qui invite à réécrire l’Histoire, rien que ça. Le joueur incarne le conseiller d’une famille royale dont il va falloir aider à étendre l’influence, tout en évitant de perdre littéralement la tête. Votre place est donc aux côtés du trône pour ourdir des plans, engager des alliances diplomatiques, lancer des batailles ou encore veiller sur ses sujets pour éviter la guerre civile, et surtout s’assurer de développer une véritable dynastie à travers les siècles. Ce jeu, à l’ambiance médiévale particulièrement soignée, s’impose comme une référence.
Final Fantasy VII Remake
Titre majeur dans l’histoire du jeu vidéo, Final Fantasy VII jouit d’une aura unique auprès des gamers. Une œuvre qui méritait bien une version «remake», désormais disponible sur PS4. Graphismes somptueux, musiques symphoniques grandioses, gameplay parfaitement en phase avec l’époque… Le jeu fait peau neuve.
En phase avec le titre des années 90, le jeu ne propose pas un monde ouvert. L’aventure est linéaire, parfois trop alors qu’on enchaîne de longues séquences de couloirs ponctuées de combats. De même, les mécaniques de jeux de rôle pourront paraître limitées pour les adeptes du genre. Qu’importe ! Peu de joueurs s’arrêteront sur ces «quelques» défauts. Final Fantasy VII est fait du même bois que les chefs-d’œuvre. C’est un Stradivarius dans le monde du jeu vidéo.
Final Fantasy VII Remake, Square Enix, sur PS4.
Paper mario : the origami king
La Switch tient désormais son Paper Mario, mais cet opus sous-titré The Origami King. Un jeu d’aventure qui, comme ses aînés, se met en quatre pour mieux nous plier en deux. Tout commence lorsque le duo Mario-Luigi se rend au château de la princesse Peach afin de répondre présent à un curieux festival organisé en sa demeure. Mais leur intention de faire la fête tourne court lorsque les deux compères découvrent qu’il s’agissait d’un piège organisé par un certain Olly, autoproclamé roi des Origami.
Se définissant davantage comme un jeu d’aventure que comme un RPG, cette nouvelle orientation n’entache en rien les qualités de ce jeu. A commencer par son humour omniprésent, où de nombreuses lignes de dialogues amuseront les joueurs quel que soit leur âge. Cette fraîcheur est d’ailleurs la grande force de ce Paper Mario, toujours prompt à offrir des situations amusantes et ridicules (dans le bon sens du terme). Un titre attachant et réussi qui sait d’ailleurs faire oublier le côté répétitif de ses combats.
ghost of tsushima
Au Japon, on dit que le vent transporte des légendes contées par les esprits. Un élément qui sert d’ailleurs de messager à notre histoire. Celle de Jin Sakai, fin bretteur et héros de Ghost of Tsushima, dernière grande exclusivité Sony de l’ère PS4. Isolé sur l’île de Tsushima (qui existe réellement), qui sert de cadre à ce nouveau monde ouvert, Jin Sakai, samouraï de son état, voit les terres de sa famille tomber entre les mains des terribles guerriers mongols, envoyés par l’impitoyable Kubilaï Khan.
Basé sur la véritable histoire des invasions mongoles sur l’archipel nippon, Ghost of Tsushima est avant tout un jeu d’aventure romancé, à la manière d’un Red Dead Redemption ou d’un Assassin’s Creed. C’est donc dans des contrées sauvages du Japon médiéval que Jin enfourchera lui aussi son cheval pour mener sa propre guerrilla. Et si RDR2 rendait hommage aux westerns, GoT entend faire de même avec le chanbara. On y retrouve ainsi toute la puissance visuelle de combats au katana des ronins et la poésie des déplacements légers des ninjas. Surtout, le grand soin apporté aux paysages sublime ce voyage aux confins de l’Orient.
Doom Eternal
Jeu culte et fondateur du genre FPS, Doom, sorti en 1993, avait apporté aux joueurs l’idée d’un gameplay brutal, frénétique et gore. Un héritage que la sortie de Doom Eternal, sur consoles et PC, ne viendra pas ternir. Le studio Id Software remonte en effet sur le ring, bien décidé à reprendre le titre de champion des FPS frénétiques. Et si Doom Eternal montre ses muscles grâce à une ambiance particulièrement léchée et un moteur 3D solide, le studio a décidé d’injecter une bonne dose de neurones dans son gameplay.
Que le fans se rassurent, Doom Eternal reste l’expérience viscérale promise par Id Software. Le jeu de ne faillit pas et reste sur des bases solides, avec une histoire plutôt bien écrite pour un FPS de ce genre. Impressionnant sur le plan graphique, le titre s’offre aussi un gameplay plus sophistiqué et un nouveau maître étalon dans une saga qui a su de renouveler.
Doom Eternal, Id Software/Bethesda, sur PS4, Xbox One et PC.
Ori and the Will of the Wisps
Jeu de plates-formes magnifique et hardcore, Ori revient dans un nouvelle épisode, toujours splendide, mais bien plus accessible disponible sur Xbox One et PC. C’est une école à part entière qui compte de nombreux adeptes. Celle des jeux vidéo dits «exigeants». Doux euphémisme pour dire que jouer peut vite devenir une épreuve. Ces titres demandent une parfaite maîtrise de la manette, une patience et une dextérité sans faille.
Granblue Fantasy Versus
Référence en matière de jeux de baston, le studio Arc System Works a su scotcher les amateurs du genre grâce à de nombreux titres devenus cultes : de la saga des Guilty Gear à Dragon Ball FighterZ, en passant par BlazBlue. Dernier en date, «Granblue Fantasy : Versus» entend en mettre plein les mirettes et faire transpirer les mains des gamers désireux de régler leurs comptes par écrans interposés.
Si Granblue Fantasy Versus ne révolutionne en rien les jeux de baston, il s’affiche comme l’un des plus fiers représentants du genre et se paye le luxe d’être l’un des plus beaux jeux de la PS4, laissant par là-même une empreinte indélébile dans l’histoire de la console pour les fans de baston. A l’heure du bilan de l’année 2020, il comptera, à coup sûr, comme l’un des jeux de l’année, à moins que son cousin Guilty Gear Strive, attendu en fin d’année, ne lui vole la vedette juste avant Noël ?
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